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La complainte de Mandrin

La complainte de Mandrin est une chanson populaire issue d'un opéra de Favart, lui-même emprunté à Rameau. L'auteur des paroles de la Complainte de Mandrin est resté anonyme. Ce chant a été composé en 1733 pour l'opéra Hyppolite et Aricie. Il a été ensuite repris anonymement en 1755 sous le titre que l'on connaît aujourd'hui. Cette complainte est encore fréquemment apprise dans les écoles de la région Rhône-Alpes. A la mort de Mandrin, cette chanson s'est largement répandue notamment par le biais des colporteurs. La version actuelle date du XIXème siècle.

Jadis, la Complainte de Mandrin, chanson traditionnelle dauphinoise, était entonnée par des chanteurs des rues qui en vendaient le livret. Remarquons que Louis Mandrin ne fut ni pendu ni jugé à Grenoble, comme le suggère les paroles de la complainte, mais condamné au supplice de la roue sur la Place des Clercs à Valence (Drôme).


Qui était Mandrin ?

Louis Mandrin, célèbre "brigand" dauphinois de l'Ancien Régime, naquit le 11 février 1725 à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs et mourut le 26 mai 1755 à Valence.

Aîné d'une famille de neuf enfants, Louis Mandrin dit « belle humeur » devint chef de famille à 17 ans, à la mort de son père. Il est issu d'une famille établie autrefois riche mais sur le déclin.

Son premier contact avec la Ferme générale (outre les relations fiscales ordinaires et obligatoires) date de 1748 et était un contrat pour ravitailler avec « 100 mulets moins 3 » l'armée de France en Italie. Mais, il en perd la plus grande partie dans la traversée des Alpes et à son retour à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, il ne lui reste que 17 bêtes malempoints, la Ferme générale refuse de le payer.

Le 27 juillet 1753, suite à une rixe mortelle, Louis Mandrin et son ami Benoît Brissaud sont condamnés à mort. Mandrin réussit à s'enfuir, mais Brissaud est pendu sur la place du Breuil, à Grenoble. Le même jour Pierre Mandrin, son frère, est pendu pour faux-monnayage. Il déclare alors la guerre aux collecteurs de taxe de la Ferme générale.

Les fermiers généraux sont alors blâmés par la population. Ils prélèvent les taxes sur les marchandises (comme la fameuse gabelle, la taxe sur le sel, mais d'autres marchandises, comme le tabac, sont lourdement taxées). La structure de la collecte des taxes entraîne d'énormes abus. Les fermiers généraux ne se privent pas pour se servir et ne reversent au Roi que le montant convenu, parfois le quart des taxes qu'ils prélèvent.

Mandrin entre, alors, dans une bande qui fait de la contrebande de tabac, entre les cantons suisses, Genève, la France et les États de Savoie, alors souverains. Il en devient vite le chef. A la tête de 300 personnes, il organise sa bande comme un véritable régiment militaire. C'est en Savoie (duché faisant partie, à l'époque, du Royaume de Sardaigne) qu'il a ses dépôts d'armes et de marchandises, se pensant ainsi hors d'atteinte des Français. En 1754, il organise six campagnes. Ne s'attaquant qu'aux impopulaires fermiers généraux, il reçoit rapidement le soutien de la population.

Il achète en Suisse des marchandises (tissus, peaux, tabac, toiles et épices), qu'il vend dans les villes françaises sans qu'elles soient soumises aux taxes. La population est enchantée. Bien vite une interdiction est faite d'acheter ses produits de contrebande. Mais à Rodez, il provoque les fermiers généraux en obligeant, sous la menace des armes, leurs propres employés à acheter ses marchandises.

La Ferme générale, exaspérée par Mandrin qui devient toujours plus populaire, demande le concours de l'armée du Roi pour l'arrêter. Mais il parvient encore à se réfugier en Savoie près des deux villes de Pont-de-Beauvoisin. Les fermiers généraux décident alors de pénétrer illégalement dans le territoire du Duché en déguisant 500 hommes en paysans. Ils arrêtent Mandrin à la ferme fortifiée de Rochefort-en-Novalaise grâce à la trahison de deux des siens. Lorsque le Roi Charles-Emmanuel III de Sardaigne apprend cette intrusion sur son territoire, il exige la restitution du prisonnier à Louis XV qui s'exécute. Mais les fermiers généraux accélèrent son procès et son exécution. Il est jugé le 24 mai 1755, puis roué vif à Valence le 26 mai, devant 6 000 curieux, sans que le supplice lui arrache un cri. Au bout de 8 minutes, il est étranglé afin d'abréger ses souffrances.

L'homme est mort, à l'instar du Robin des bois anglo-saxon, c'est le début de la légende du bandit justicier qui lutte contre l'iniquité des taxes de l'Ancien Régime. Sa légende est portée dans tout le pays par une chanson, la Complainte de Mandrin.

Très populaire de son vivant, Mandrin demeure, aujourd'hui encore, très célèbre en Dauphiné, Savoie, et dans une moindre mesure dans le reste de la France.

« Nous étions vingt ou trente,
Brigands dans une bande,
Tous habillés de blanc,
À la mode des...
Vous m'entendez ?
Tous habillés de blanc
À la mode des marchands.  »

« La première volerie
Que je fis dans ma vie
C'est d'avoir goupillé,
La bourse d'un...
Vous m'entendez ?
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un curé. »

« J'entrai dedans sa chambre
Mon Dieu, qu'elle était grande !
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main...
Vous m'entendez ?
J'y trouvai mille écus,
Je mis la main dessus. »

« J'entrai dedans une autre,
Mon Dieu, qu'elle était haute !
De robes et de manteaux
J'en chargeai trois...
Vous m'entendez ?
De robes et de manteaux,
J'en chargeai trois chariots. »

« Je les portai pour vendre
À la foire en Hollande.
J' les vendis bon marché,
Ils n' m'avaient rien...
Vous m'entendez ?
J' les vendis bon marché,
Ils n' m'avaient rien coûté. »

« Ces Messieurs de Grenoble
Avec leurs longues robes,
Et leurs bonnets carrés,
M'eurent bientôt...
Vous m'entendez ?
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt jugé. »

« Ils m'ont jugé à pendre,
Ah ! c'est dur à entendre !
À pendre et étrangler,
Sur la place du...
Vous m'entendez ?
À pendre et étrangler,
Sur la place du Marché. »

« Monté sur la potence
Je regardai la France,
J'y vis mes compagnons,
À l'ombre d'un...
Vous m'entendez ?
J'y vis mes compagnons,
À l'ombre d'un buisson. »

« Compagnons de misère,
Allez dire à ma mère,
Qu'elle ne me reverra plus,
Je suis un enfant...
Vous m'entendez ?
Qu'elle ne me reverra plus,
Je suis un enfant perdu ! »

Un lieu à visiter

L'une des 7 merveilles du Dauphiné fut un lieu de refuge pour Mandrin : les Grottes de la Balme. Situées tout au nord de l'Isère, à 30 km à l'est de Lyon. Vous emprunterez le labyrinthe de Mandrin, la Galerie du Lac, la Galerie du Désert, et vous découvrirez une magnifique peinture faite sur la roche de François 1er.
site : http://www.grotteslabalme.com/


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